Votre médecin a indiqué une métaplasie malpighienne sur le compte rendu de votre dernière analyse ? Mais qu’est-ce donc ? Est-ce grave ? Devez-vous en inquiéter ?
Pas de panique, on vous explique tout ! Vous trouverez encore plus de conseils dans l’article publié ici.
La métaplasie, késako ?
Différentes sortes de métaplasies peuvent être diagnostiquées par votre médecin. Ce terme a priori compliqué désigne un phénomène plutôt simple à comprendre.
La métaplasie est le nom scientifique donné à la transformation de cellules. Sur une zone du corps donnée, certaines cellules différenciées peuvent se transformer en d’autres cellules différenciées. Par exemple, des zones du col du l’utérus peuvent devenir de la muqueuse vaginale. En soi, cela ne pose pas de problème. Ces cellules ne sont dangereuses, elles sont justes au mauvais endroit.
Cependant, ce phénomène naturel est à surveiller de près. Il peut en effet donner lieu à l’évolution d’un cancer.
Il existe des métaplasies osseuses, intestinales ou encore malpighienne. Arrêtons-nous sur cette dernière.
Métaplasie malpighienne : qu’est-ce que c’est et comment la traiter ?
Métaplasie malpighienne : qu’est-ce que c’est ?
La métaplasie malpighienne se situe au niveau du col de l’utérus. Des cellules saines se transforment en des cellules différenciées qui ne se trouvent pas dans cette zone du corps habituellement. Le tissu devient alors un épithélium malpighien. Le col de l’utérus se pare d’une paroi protectrice proche de celle présente dans le vagin.
Ce type de métaplasie est assez courant et généralement peu inquiétant. La proximité du vagin et du col de l’utérus favorise ces transformations de cellules. La métaplasie malpighienne peut faire suite à une infection vaginale. Elle intervient toujours en réaction à une agression.
Le gynécologue réalisera des examens plus poussés si la métaplasie malpighienne est associée à la présence de papillomavirus (PHV) sur le col de l’utérus. Le papillomavirus est la cause d’un grand nombre de cancers de cols de l’utérus. C’est pourquoi les médecins préfèreront toujours surveiller attentivement les métaplasies malpighiennes liées au PHV.
Métaplasie malpighienne : comment la traiter ?
La métaplasie ne provoque aucun symptôme chez les patientes qui en sont atteintes. Ce changement de nature des cellules est découvert lors d’examens médicaux de routine. Dans le cas de la métaplasie malpighienne, c’est à la suite d’un frottis que le gynécologue en découvre la présence.
Si la métaplasie malpighienne est associée au papillomavirus, une biopsie sera réalisée afin d’écarter les risques de cancer du col de l’utérus. Ensuite, un suivi est fait tous les ans pour s’assurer que les cellules ne deviennent pas cancéreuses.
La métaplasie ne se soigne pas en tant que telle. Il n’existe pas de traitement pour l’éradiquer. En revanche, il est important de tenter d’en éliminer la cause.
Si la métaplasie malpighienne est survenue après une infection vaginale, il faut la traiter. Des gels vaginaux ou des cachets sont prescrits par le médecin pour en venir à bout.
En cas de présence du papillomavirus, c’est plus compliqué. Des compléments alimentaires existent pour tenter d’empêcher le virus de s’accrocher aux parois du col de l’utérus. Si c’est inefficace, un traitement de la zone au laser est recommandé.